Dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat, un panel de citoyens se sont impliqués, directement et pour la première fois, dans la préparation d’une loi autour de la transition écologique. Sur la base de leurs réflexions, un projet de loi ambitieux est prévu pour le début de l’année prochaine.
A l’échelle locale, les citoyens du conseil de circonscription (CDC), se mobilisent tout autant. A l’occasion de la 34e séance publique du CDC, une nouvelle fois en visioconférence, ce lundi 7 décembre, les membres de l’atelier “Transition écologique” ont présenté l’avancée de leurs travaux au député.
“Un beau travail”, de l’avis du parlementaire qui lui permettra, in fine, de compléter ses connaissances en la matière, pour proposer, pourquoi pas, des amendements “issus du territoire” lorsque le projet de loi sera étudié à l’Assemblée nationale. C’est là tout le sens de ce conseil de circonscription, ouvert à tous. “Cette émulation collective des citoyens m’aide dans mon travail de député, reconnaît-il. C’est, je crois, une nouvelle manière d’associer les citoyens aux décisions nationales qui les concernent. »

Dans le domaine de la transition écologique, les citoyens du CDC font preuve d’une belle énergie. Dans son introduction, Gilles, le “porte-parole” de l’atelier “Transition énergétique” du CDC, a témoigné de la difficulté d’être bien informé et de bien comprendre l’information, foisonnante à ce sujet et pas toujours objective reconnaît-il. “Il faut tout vérifier, recouper les informations, les sourcer”, souffle-t-il. “Et se méfier des effets d’annonce”, poursuit Gérard, prenant l’exemple de la réglementation thermique 2020 (RT2020) sur le gaz naturel ou encore sur les véhicules hybrides “plus lourds du fait de leur double motorisation et donc plus polluants”, relève Evelyne.

A grands renforts de tableaux partagés sur les écrans, les membres de l’atelier étayent leurs propos. “Ce tableau sur les consommations énergétiques familiales est un outil dont nous nous servons beaucoup : il nous permet de mieux saisir les enjeux et de mieux les hiérarchiser”, explique Dominique. Eric, lui, expose un premier bilan de son installation de panneaux photovoltaïques sur sa toiture. Pas avare en conseils (il ne faut par exemple pas hésiter à se faire accompagner par des professionnels, comme le Parc Eco-Habitat, dans les Monts du Lyonnais. Il témoigne que son investissement de 8900€ sera rentabilisé “dans moins de quinze ans”. Il confie même produire plus d’électricité qu’il n’en consomme…

Gilles poursuit la présentation avec un autre tableau, spécifique au chauffage : “Ce tableau traite plus précisément du bois mais pas de l’électricité sur laquelle nous n’avons pas encore travaillé, s’excuse-t-il. Il sera complété.” Tout en mettant en garde sur les idées reçues : le chauffage au bois donne cette impression d’être vertueux. “Mais il pollue…surtout si le bois est mal brûlé”, prévient-il.
Fort de ses premiers travaux (le fruit de nombreuses heures de réflexions et de recherches), le groupe espère pouvoir organiser, avec la collaboration du député, un débat public en présentiel l’année prochaine. Les trois objectifs de cet événement sont déjà actés : aider le citoyen à mieux comprendre la transition écologique ; décrypter le vrai du faux ; et comprendre les évolutions nécessaires de nos comportements. Une initiative saluée par Thomas Gassilloud “En matière de transition énergétique, je crois non seulement en la réglementation, mais aussi aux incitations et à la pédagogie pour faire en sorte que les choix de tout un chacun au quotidien soient les plus vertueux”, confirme-t-il, estimant nécessaire une taxation carbone aux frontières européennes…
Au-delà de cette thématique, les citoyens, fidèles à leur habitude, sont revenus, sur l’actualité législative. La proposition de loi “Sécurité globale” et son très polémique article 24 ont concentré l’attention des participants. La proposition de loi sera examinée par les sénateurs en janvier, avant d’être de nouveau débattue à l’Assemblée nationale où le fameux article devrait être réécrit… Au fil des discussions, les interventions ont porté sur les nouvelles prérogatives accordées à la police municipale (uniquement pour les communes comptant plus de 20 agents de police municipale, l’utilité des contrôles d’identité, la responsabilité des organisateurs de manifestations face aux casseurs et aux “Black blocs”…
Bref, une séance du conseil de circonscription encore très riche en échanges. La prochaine est prévue le 21 janvier. En présentiel ou en visioconférence ?
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Fabienne Tirtiaux (fabienne.tirtiaux@gassilloud.fr / 06 10 52 60 71).