Thomas Gassilloud, député Agir du Rhône, a été sollicité pour produire un rapport sur le projet français de réacteur nucléaire de 4e génération “Astrid”, avec Stéphane Piednoir, sénateur LR de Maine-et-Loire.
STRID (acronyme de l’anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration) est un projet de prototype de réacteur nucléaire français de quatrième génération porté par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) dans les années 2010. La technologie de ce type de réacteur, dite à “neutrons rapides”, permettrait de produire de l’électricité en utilisant, comme ressource… les actuels déchets nucléaires (constitués notamment d’uranium 238), à haute activité et toujours extrêmement toxiques. Selon certains experts, les seules réserves disponibles en France pourraient alimenter notre pays en électricité pendant des milliers d’années, assurant ainsi à la France une indépendance énergétique.
Malgré les promesses de cette technologie, en termes d’efficacité, de puissance et de rendement, le CEA a décidé, courant 2019, d’abandonner ce projet, avançant un coût de l’uranium trop faible pour justifier un investissement de plusieurs milliards d’euros.
Face au défi de la transition énergétique, le législateur se doit de ne négliger aucune piste. Si les programmes actuels se fondent principalement sur le remplacement progressif des énergies fossiles et nucléaire par un mix énergétique privilégiant les énergies renouvelables, ainsi que sur une réduction de la consommation, il convient toutefois d’étudier, de façon neutre et objective, les différentes opportunités énergétiques et technologies de pointe qui s’offrent à nous, selon une méthodologie rigoureuse s’affranchissant des dogmes et des idées préconçues.
Il est donc nécessaire de mener une analyse la plus fine possible, au sujet d’une technologie susceptible de répondre aux consommations énergétiques de demain, de façon sûre et durable, et compatible avec les enjeux de transition énergétique.
De nombreuses réunions de travail et auditions ont déjà eu lieu depuis le mois de septembre à l’Assemblée nationale, au Sénat et en visioconférence. Au-delà des experts, Thomas Gassilloud affiche l’ambition de mener une consultation la plus large possible, au niveau national comme au niveau local, en associant, dans cette démarche prospective, les citoyens qui le souhaitent, via l’organisation de rencontres, débats publics et autres ateliers de réflexion ouverts à tous.
Ce fut le cas mercredi 4 novembre, lors d’une première visioconférence publique organisée avec le conseil de circonscription, pour présenter les avancées de sa mission concernant les réacteurs nucléaires de 4ième génération, à la demande de plusieurs citoyens. Vous trouverez le compte rendu de cette rencontre via ce lien.
Une audition publique, à laquelle a été conviée la Ministre de la Transition écologique, sera également organisée le jeudi 3 décembre 2020 à partir de 9h30.
Le rapport, dont le rendu est prévu pour début 2021, sera complété d’une synthèse permettant au grand public de s’approprier ce sujet technique et complexe.
CONTACTS :
- Presse nationale : Matthieu Deglas matthieu.deglas@gassilloud.fr
- Presse locale : Mathieu Girandola mathieu.girandola@gassilloud.fr