Ce lundi 17 décembre était organisé le 14e conseil de circonscription à Pollionnay. L’ordre du jour a été consacré à des échanges sur l’actualité Française et à la préparation d’une feuille de route pour 2019 à l’échelle de la circonscription.
“Le grand débat national (souhaité par le Président de la République) va occuper une bonne partie du premier trimestre 2019 ”, en convient Thomas Gassilloud, lui-même à l’initiative, dans sa circonscription, entre autres manifestations, de cinq débats publics organisés , tout au long de l’année, sur des thèmes fédérateurs, chacun dans une commune différente (éducation, numérique, sécurité, transition énergétique, santé). L’élu rencontre aussi, chaque semaine, les citoyens qui le souhaitent, lors de permanences communales mobiles, et réunit les maires régulièrement, dans le cadre du “conseil des maires” de la circonscription. Une expérience notable de concertation du territoire qui lui a valu d’être désigné coordinateur Auvergne-Rhône-Alpes de ce grand débat national.
Ces derniers jours, un questionnaire a aussi été envoyé à l’ensemble des contacts pour évaluer son action, “avancer de façon plus éclairée sur la feuille de route 2019” et mieux cerner les attentes des citoyens (il est encore possible d’y répondre en ligne ici). Les premières réponses reçues insistent majoritairement sur la nécessité de “réconcilier les Français”.
Après 18 mois d’actions au plan national comme sur le territoire, en complément de nombreux retours positifs, Thomas Gassilloud le reconnaît : “En 2018 nous n’avons pas su suffisamment organiser des rendez-vous au pied levé pour coller au plus près de l’actualité. En 2019, nous devrons en avoir la capacité.” Les séances mensuelles du conseil de circonscription devraient permettre d’y remédier. “C’est le lieu idéal pour être réactif et aborder les sujets brûlants”, confirme Patrick (Craponne), un de ses membres, qui insiste sur la nécessité de rester “accessibles” et “compréhensibles”. “Il faut vulgariser les sujets pour qu’ils soient plus palpables”, plaide-t-il.
Les modalités d’organisation de ce grand débat national seront connues dans les prochains jours. En attendant, quatre thématiques ont été retenues : la fiscalité, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté, l’organisation de l’Etat et des services publics. “Quelle que soit l’organisation adoptée, on fera ces débats avec les maires”, tient à souligner Thomas Gassilloud. Tout en reconnaissant que “cette crise peut être vue comme une chance, car elle est l’occasion d’aborder collectivement l’ensemble des sujets : on ne peut en ressortir que du positif”.
L’autre enjeu pour 2019, c’est évidemment l’Europe. Les élections européennes auront lieu le 26 mai prochain. Dans le contexte actuel, comment inciter nos concitoyens à aller voter ?
“On pourrait amener, lors du débat national, un focus sur l’Europe, estime Loïc (Marcy-l’Etoile), en abordant par exemple la fiscalité sur les GAFA qui se gère à l’échelle européenne”. “Les gens ont besoin d’être entendus, attention à ne pas tout mélanger !”, avertit François (Saint-Martin-en-Haut). Dans l’assistance, Jean-Paul (Brignais) prône, lui, la vertu des cellules d’écoute, pour recueillir les doléances des citoyens et leur donner les moyens de s’exprimer : il ne s’agit pas, dans un premier temps, d’apporter des réponses, mais d’écouter puis de remonter les informations. Pourquoi ne pas mettre en place une hotline téléphonique sur le territoire ?. “Mais l’écoute doit être suivie d’actions : il faut écouter, puis entendre et réagir !”, insiste Joël (Marcy-l’Etoile).
Les efforts doivent aussi porter sur la communication. “Ceux qui ne votent pas sont ceux qui sont dépités, estime Olivier (Messimy). Les chaînes publiques de télévision devraient prendre le temps de répondre aux questions des citoyens et leur donner des clés de compréhension, en faisant preuve de pédagogie.” En tout cas, il faut, de l’avis général, “mieux expliquer le discours politique” (qui a peut-être été “trop technique” ces derniers mois) et “transmettre des messages positifs”. Pas facile à l’heure où les médias et les réseaux sociaux mettent davantage en exergue les côtés négatifs d’une mesure… “Quand il il été décidé de réduire les APL de 5€, beaucoup ont trouvé ça scandaleux. Mais lorsque le SMIC augmente de 100€, ce ne sont que miettes !”, souffle un participant…
Le tour de la circonscription à vélo, initié en juin dernier par Thomas Gassilloud et son conseil de circonscription, pourrait permettre de toucher les citoyens qui ont trop tendance à bouder les bureaux de vote : “Organisons-le avant les élections !”, suggère l’élu qui insiste sur la nécessité d’expliquer le processus décisionnel et combien, parfois, il peut être difficile de gouverner : “Tout n’est pas si simple, j’en ai fait l’expérience lorsque je suis devenu maire de Saint-Symphorien-sur-Coise en 2014, avoue-t-il. Mais les gens doivent comprendre que leurs élus leur veulent du bien.” Dans la salle, un instituteur à la retraite regrette, lui, la disparition des cours d’éducation civique à l’école…
Après plus de deux heures d’échanges, les dates-clés du premier semestre 2019 ont été dévoilées. Une réunion avec le groupe de travail pour le Grand Débat National sera organisée le jeudi 10 janvier à 12:30 à Saint-Genis-Laval. Un 15e conseil de circonscription est prévu le 24 janvier à Chaponost et “Il permettra d’engager ce débat national”, annonce Fabienne Tirtiaux, avant l’organisation d’un autre débat le 7 février à Marcy-l’Etoile, puis les 14 mars et 11 avril à l’occasion des 16e et 17e CDC. Un débat public sur l’Europe est envisagé le 21 mars (le lieu n’est pas encore déterminé), suivi d’un conseil des maires le lendemain. Une soirée autour d’un film puis d’un débat sur l’Europe pourrait être organisée courant avril. Enfin, un débat public sur l’agriculture doit avoir lieu le 16 mai à Pomeys. Quant à l’opération du “Tour de la circo”, elle pourrait donc être organisée avant les élections européennes. Fabienne Tirtiaux est à la disposition de tous pour fournir de plus amples informations.
Deux groupes de travail, le premier sur le débat national, le second sur l’Europe, ont été mis en place, ce lundi, pour mener à bien ces projets. Tout au long de l’année, des séminaires pourraient aussi voir le jour, dans la circonscription, pour aborder différentes thématiques avec les citoyens. Ainsi que des rendez-vous hebdomadaires en direct sur les réseaux sociaux. “Nous avons vécu une belle année 2018, nous devons faire encore mieux en 2019 car la situation l’exige”, conclut Thomas Gassilloud.