Une journée d’étude citoyenne, organisée par le groupe « Transition écologique » du Conseil de circonscription et en présence du député du Rhône Thomas Gassilloud, a mis en lumière le rôle croissant des réseaux de chaleur dans la transition énergétique.
La journée a débuté par la visite d’une chaufferie bois à Givors, où Jérémie Neveu (IDEX) a expliqué le fonctionnement de ces infrastructures qui distribuent de la chaleur renouvelable à l’échelle d’un quartier. Si des projets comme celui de Saint-Genis-Laval, un futur réseau 100% énergie renouvelable, sont portés avec conviction, ils ne font pas toujours l’unanimité.
Dans les Monts du Lyonnais, le développement de ces installations soulève des questions, notamment concernant la gestion durable de la ressource forestière. Bruno De Brosse (FranSylva) a mis en garde contre un « pillage de la ressource » si leur développement devenait trop important.
Cependant, les bénéfices des réseaux de chaleur sont multiples. À Saint-Martin-en-Haut, la chaufferie bois locale a prouvé son efficacité pour alimenter bâtiments publics et collectifs. Bernard Milan, ancien élu, a souligné un avantage économique majeur : la stabilité du prix du bois, contrairement aux énergies fossiles. Des communes comme Montrottier et Saint-Symphorien-sur-Coise investissent également dans ces projets, garantissant des prix stables et favorisant les circuits courts pour l’approvisionnement en bois. Yzeron, pionnière depuis 2006, a même été labellisée pour son utilisation majoritaire d’énergies renouvelables.
La journée a toutefois été l’occasion d’un débat nuancé. Maurice Pierron (Shifters) a rappelé que les réseaux de chaleur, bien que locaux, sont une « goutte d’eau » face aux besoins globaux, insistant sur l’importance de la sobriété énergétique. Bernard Chaverot, ancien maire et conseiller régional, a souligné la nécessité de prendre conscience de l’impact environnemental de toute consommation d’énergie.
Et si la solution était un mix énergétique ? De l’avis général, les réseaux de chaleur sont complémentaires à d’autres solutions comme la solarisation des toitures ou l’isolation des bâtiments. Comme l’a récemment affirmé Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique : « Il n’y aura pas de solution unique : la transition passera nécessairement par un mix énergétique pragmatique, local et diversifié. » Le débat se poursuivra au sein du groupe « Transition écologique », qui continuera de démêler les avantages et inconvénients de ces solutions pour l’avenir de nos territoires.