Ce lundi matin, à l’antenne des Restos du Cœur de Brignais c’est un peu l’effervescence. «« La mission aujourd’hui, c’est de recevoir la livraison. », explique Martine Febvey, bénévole. Pour tout le département du Rhône, la livraison du jour vient tout droit du centre logistique de Villeurbanne. « Nous gérons toute l’aide alimentaire que nous apportons sur une trentaine de centre d’activités dans le Rhône. », confirme Jean-Marc Prot, président de l’association départementale des Restos du Cœur du Rhône. Dans notre circonscription, un 2e centre local des Restos du Cœur est implanté à Saint-Symphorien-sur-Coise.
De passage par hasard dans le centre-ville, le fondateur de l’antenne de Brignais se souvient. C’était en 1985. « L’année où Coluche a lancé son opération, témoigne Marcel Arnaud, ancien adjoint au maire aux affaires sociales. Il faisait très froid, les gens n’avaient rien à manger. On avait trouvé différents locaux sur la commune. Et puis on a commencé avec 5, 10, 15 personnes. Depuis, il y a eu des cinquantaines, des centaines de bénévoles, les gens ont compris qu’il fallait se mobiliser pour aider les autres. »
Dans une pièce attenante, une autre association, le Secours Catholique, se mobilise elle aussi. Les deux associations peuvent compter sur le soutien de la Mairie qui leur prête gracieusement ces locaux en centre-ville. Sébastien François, adjoint au maire et vice-président du Comité communal d’actions sociales (CCAS), tient à les remercier : «Ces bénévoles permettent à tous ceux qui en ont besoin d’avoir ce service ». Un service qui ne se limite pas seulement à l’aide alimentaire. « On va retrouver dans les centres du Rhône, souvent des vestiaires, donc des vêtements, souvent des cours de français, de l’accompagnement juridique, du micro-crédit… », énumère le président départemental.
Sur le département du Rhône, 5 millions de repas sont distribués chaque année pour plus de 45 000 bénéficiaires. Dans un contexte difficile, les Restos du Cœur ont été contraints de réduire le nombre de repas distribués. A l’échelle nationale, une aide supplémentaire de 15 millions d’euros leur a été octroyée par l’Etat.