Dans le cadre des échanges citoyens organisés à l’initiative de Thomas Gassilloud, député de la 10e circonscription du Rhône, et du conseil de circonscription composé de volontaires du territoire, s’est tenu le lundi 19 mars à Charbonnières-les-Bains un débat sur les risques et les opportunités du numérique. Gérald Eymard, maire de Charbonnières-les-Bains, ville 2.0 avec notamment le projet de “Campus numérique”, a introduit ce débat, avec comme invités : Bruno Bonnel, député du Rhône, entrepreneur dans le domaine de l’industrie digitale et de la robotique ; Juliette Jarry: vice-présidente en charge du numérique de la Région Rhône-Alpes-Auvergne ; Thibault Lagrange, commandant du groupement de gendarmerie du Rhône, spécialiste du numérique ; Anton Battesti, responsable des affaires publiques de Facebook.
On entend tout sur le numérique, et comme à chaque révolution, l’aube d’une nouvelle aire nourrit son lot d’espoirs, de peurs, de doutes… “Moi qui pensais connaître le sujet, force a été de constater que j’étais bien loin de m’imaginer le potentiel et la puissance de la chose”, reconnaît un participant, dans l’assistance.
Bruno Bonnell dresse le décor : “Le numérique, ça n’a pas commencé”… Ah bon ? En effet, selon lui, aujourd’hui, le numérique n’a fait qu’informatiser des process qui se faisaient par papier. Et d’appuyer son propos avec l’exemple du médecin : adieu les feuilles de soins, les bonnes vieilles fiches bristol et les pattes de mouches sur les ordonnances… le médecin s’est informatisé. C’est alors que démarre la deuxième étape: le Vidal se désinhibe par la mutualisation des expériences, et aboutit de fait à des diagnostics plus réactifs et efficaces pour les malades : le progrès par la synergie. Enfin, si nous poussons la démarche avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, lors de nos visites chez notre médecin, un robot pourra nous accueillir et selon nos symptômes, pourra pré-qualifier un premier diagnostic : vive la robolution !
Le public a pu prendre conscience que la révolution du numérique, à l’image de ce qu’a pu être la révolution de l’électricité. Rien ne sert de vouloir s’obstiner à s’éclairer à la bougie, la machine est en marche. Tout l’enjeu est de ne pas en perdre le contrôle et d’accompagner le plus grand nombre dans la démarche. Entreprises, particuliers, personnes âgées, zones non couvertes… l’Etat investit des milliards pour se mettre à niveau en terme de haut débit et de couverture téléphonique. De plus, des programmes d’accompagnements sont mis en place, notamment par la Région, avec par exemple la création du campus numérique.
Oui, le numérique a cette puissance de nous donner un accès incomparable à la culture, à l’échange, à l’efficience. Fini le temps où nous travaillions avec des encyclopédies, où nous écoutions toujours les mêmes cassettes… Internet nous a ouvert les portes de la curiosité et du savoir pour tous… Il suffit d’apprécier le temps que nous passons devant nos écrans ! D’ailleurs, nous déambulons au quotidien davantage sur le territoire numérique que sur le territoire réel… et qui dit territoire, dit risques.
C’est évident, il y a de la malveillance sur internet : radicalisation, pédophilie, escroquerie, utilisations hasardeuses de nos données… Les autorités en ont pleine conscience et considèrent le “territoire numérique comme 13e région nationale”. De fait, la surveillance est à la hauteur des enjeux avec des services de gendarmerie et de renseignements entièrement dédiés à notre protection et aux respects des règles législatives.
“L’intervention du commandant de gendarmerie m’a mis la puce à l’oreille”, reconnaît un citoyen. Est-ce que je laisserais ma fille de 9 ans se balader seule pendant des heures dans la rue : la réponse est évidemment non. Est-ce que je peux exiger à mon fils de 7 ans de jouer au piano du Chopin malgré ces deux ans de conservatoire : la répo