Rentrée réussie pour les citoyens du conseil de circonscription (CDC). Lundi 10 octobre, salle des Ecuries du château de Pluvy de Saint-Symphorien-sur-Coise, près d’une centaine de personnes ont participé à leur toute première réunion publique depuis la réélection de Thomas Gassilloud, député du Rhône. « Bienvenue dans la capitale du saucisson !», lance Jérôme Banino, maire de la commune, en guise d’introduction, aux côtés du député. Après de longs mois en visioconférence, le CDC renoue enfin avec ses réunions publiques en présentiel, chaque mois dans une commune différente de la circonscription.
Conseil de circonscription, dites-vous ? Si l’affaire n’a plus aucun secret pour les participants de la première heure, il y a cinq ans – ils en ont même écrit une charte que n’hésite pas à brandir Fabienne Tirtiaux, suppléante du député – les nouveaux venus ont droit à une petite explication de texte.
D’un côté, le député produit la loi et contrôle l’action du gouvernement. De l’autre, les citoyens… contrôlent celle du député. C’est en tout cas l’une des missions des citoyens du conseil de circonscription. Cette instance citoyenne, informelle, non partisane et ouverte à tous a été mise en place dès 2017. Ce soir-là, la centaine de participants s’est volontiers prêtée à l’exercice. La configuration des places assises en un large cercle occupant toute la superficie de la salle a facilité les échanges, dans une ambiance sereine. A la grande satisfaction du député, qui rappelle au passage, que le CDC s’est réuni, sans discontinuité, tous les mois, y compris durant la crise sanitaire, en visioconférence. « Ce conseil de circonscription a, pour moi, une importance capitale pour rester en contact avec la population et pour avoir, en permanence, un retour terrain des différentes actions menées à l’échelle nationale, qu’il soit positif ou négatif. C’est pourquoi ce conseil de circonscription doit être le lieu d’un dialogue exigeant, condition indispensable pour progresser au niveau national. »
Alors que le député du Rhône a été élu, fin juin président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées à l’Assemblée nationale, les interventions des uns et des autres ont d’abord porté sur le conflit en Ukraine et la défense. Thomas Gassilloud revient d’ailleurs d’un déplacement de quatre jours dans ce pays, «pour apporter, explique-t ‐il, non seulement un message de soutien à la population, mais aussi évaluer le soutien apporté aux Ukrainiens et également en tirer des conséquences sur notre propre défense nationale ».
Le député est aussi revenu sur le résultat des élections législatives : « Les Français ont voulu une Assemblée nationale plus représentative des différentes forces politiques de notre pays, observe-t-il. Nous verrons dans les prochains mois s’il s’agit d’une chance. J’espère, pour ma part, que nous réussirons à avancer en prenant en compte l’ensemble des sensibilités. Je pense que nous pouvons y arriver si chacun fait preuve de responsabilité en dépassant les querelles d’appareils politiques. »
Entre autres sujets, il a aussi été question, au fil des prises de parole du public, de la situation financière des collectivités locales dans le contexte actuel ; des mesures sanitaires dans les écoles; du service national universel ; ou encore des incivilités jugées croissantes ; et du budget de l’Education nationale : « On dépense toujours beaucoup plus que les autres pays de l’OCDE et on se casse toujours la gueule ! », s’interroge cet habitant de Vaugneray qui a le sens de la formule pour faire réagir la salle… et qui en appelle à une refonte globale du système. Instituteur à la retraite, Patrick de Craponne regrette la disparition de ce qu’on appelait jadis l’Éducation populaire. Un jeune de Brignais s’inquiète, lui, de la montée des partis nationalistes en Europe, comme récemment en Italie : « Comment peut-on gérer l’Europe avec de tels partis ? » , se demande-t-il.
Le micro passe de main en main : quid des moyens accordés aux EHPAD (Etablissements hébergeant des personnes âgées dépendantes) ? Le débat dévie sur le thème sensible de la fin de vie. Un sujet d’actualité que les citoyens du conseil de circonscription sont prêts à étudier de près, dans le cadre d’un nouveau groupe de réflexion. Tout comme, d’ailleurs, l’éducation. « Les citoyens du CDC ont l’habitude de se réunir régulièrement pour approfondir certaines thématiques, rappelle Fabienne Tirtiaux. N’hésitez pas à les rejoindre ! » C’est le cas notamment du groupe « Transition écologique » qui, en l’espace de presque deux ans, a su se forger une expertise dans ce domaine.
Le conseil de circonscription est « un formidable outil pour développer une animation territoriale dans la circonscription », confirme Thomas Gassilloud.
Au-delà des groupes de réflexion, citons pêle-mêle, l’organisation de grands débats publics, des « Tours de la circo » à vélo ou encore des visites de terrain comme, dernièrement, à la centrale nucléaire du Bugey ou sur le site de la Compagnie Nationale du Rhône, à Lyon. Un grand débat est d’ores et déjà prévu début décembre autour de la résilience : « Face aux incertitudes, quel est le rôle de chacun ? » : a l’initiative du député, , les citoyens vont s’atteler à l’organisation de cet événement prometteur.
En attendant, la prochaine réunion publique du CDC se tiendra lundi 14 novembre, à Charbonnières-les-Bains.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Fabienne Tirtiaux (fabienne.tirtiaux@gassilloud.fr / 06 10 52 60 71).