En ce début de semaine, le député du Rhône et rapporteur au budget de l’armée de Terre Thomas Gassilloud s’est rendu en Allemagne, au côtés de Sereine Mauborgne, députée du Var et co-rapporteur au budget de l’armée de terre, de Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère et rapporteur aux crédits “Équipements des forces”, et de Christophe Arend, député de la Moselle, germanophone et président du groupe d’amitié France-Allemagne. Dans la ligné du traité d’Aix-La-Chapelle, dont le pilier défense structure le partenariat Franco-Allemand, ce déplacement avait un objectif clair : rencontrer les acteur allemands du programme d’armement décisif pour l’avenir de l’armée de Terre. Englobant un large système de combat terrestre blindé, le MGCS (Main Combat Ground System) « sera le système terrestre de référence à son déploiement en 2035 », comme l’affirme la lettre d’intention signée par Mme Parly et Mme von der Leyen en marge du sommet franco-allemand de Meseberg.
Le perfectionnement de la connaissance ce char du futur a donc tourné leur attention sur trois objectifs : – veiller au respect du cahier des charges français, en matière opérationnel et en retombées industrielles; – renforcer la coopération de défense entre les deux pays; – dynamiser ainsi à terme l’esprit de défense européen. Ces objectifs ont ainsi amené les parlementaires français à visiter la Brigade Franco-Allemande le lundi 28 janvier, visite au cours de laquelle ils ont pu échanger avec les chefs de corps sur le niveau d’inter-opérabilité des deux armées.
Ils ont ensuite rejoint Berlin le mardi 29 janvier pour une série de rencontres, avec notamment le président de la commission de la défense du Bundestag, Monsieur Wolfgang Hellmich, ainsi que plusieurs parlementaires. Il ressort de ces discussion entre collègues “européens” une impérieuse nécessité d’avancer sur l’Europe de la Défense, au niveau franco-allemand, mais aussi et surtout en intégrant d’autres pays membres ; une volonté qui se manifeste dès aujourd’hui avec le contrat CAMO, passé avec l’armée Belge, visant à uniformiser leurs moyens terrestres sur notre modèle.
Le même jour les membres de la commission de la Défense et des forces armées ont également échangé avec le BDSV, un groupement d’industriels de la défense allemande. La première étape d’une “armée européenne” étant l’uniformisation des équipements au sein de nos forces, la coopération industrielle doit être jugée comme prioritaire.
Enfin, ils ont longuement échangés avec l’Ambassadrice de France en Allemagne, son excellence Anne-Marie Descôtes et son attaché de Défense, le général de brigade Nicolas Richoux.
Au final, ce déplacement parlementaire inédit a permis de matérialiser une coopération inter-parlementaire vouée à durer dans le temps long. En effet, la Défense européenne ne peut être efficace que si l’intégralité des acteurs, qu’ils soient militaire, politique ou industriel, se mobilisent dans une relation de confiance et de travail. Une assemblée parlementaire franco-allemande, composée de 50 députés de chaque Pays, pourrait prochainement être installée.
Une des prochaines illustrations de cette coopération franco-allemande pourrait être un déplacement en France de parlementaires Allemands concernant le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur). A l’heure où l’Europe produit trois chasseurs différents en constante concurrence, un seul et unique avion de combat, conçus et achetés par les états membres serait une avancer concrète d’une souveraineté européenne.
Suite à mon déplacement parlementaire en Allemagne au sujet du programme MGCS (Main Ground Combat System ou « char du futur »), j’ai été interviewé par journal La Tribune, dans lequel j’appelle les deux pays à travailler encore davantage ensemble pour co-construire une Europe de la Défense.
Thomas Gassilloud