Les 8 et 9 octobre, Thomas Gassilloud a accompagné Florence Parly, ministre des Armées, lors d’un déplacement au Tchad. Le député du Rhône a pu notamment rencontrer le président de l’Assemblée nationale tchadienne avec qui il a échangé sur les possibilités de mieux associer les parlementaires tchadiens à la définition des objectifs et au contrôle des opérations financées par les bailleurs internationaux de l’Alliance Sahel.
Thomas Gassilloud, député du Rhône, revient de deux jours au Tchad, avec la ministre des Armées, Florence Parly (ministre qui était déjà, quelques jours auparavant, à Lyon à l’occasion du baptême de la promotion 2017 de l’école de santé des Armées). En tant membre de la commission de la défense et vice-président du groupe d’amitié entre le Tchad et la France, Thomas Gassilloud, qui gère aussi le budget de l’Armée de terre, le reconnaît : “Les enjeux au Sahel sont importants”. Non seulement en termes de sécurité (face aux groupes terroristes) mais aussi de développement (faim, éducation, santé). “Une région désertique et plutôt pauvre avec la moitié de la population qui va dans un état de grande pauvreté, décrit le député du Rhône. “Des états comme le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont besoin d’être consolidés dans leur fonctionnement”, commente l’élu qui souligne la nécessité d’aider les populations pour “les fixer sur place et ainsi, éviter de grandes phases migratoires à destination de l’Europe”, mais aussi de lutter “contre les trafics (êtres humains, drogues et armes)”.
Pour faire face, la force Barkhane de l’Armée française dispose de 4800 hommes qui agissent “dans l’immensité” de cette région de 4500 sur 2200 km, “grande comme l’Europe ou six fois la France”. “Et tenir un territoire comme celui-là avec 4800 hommes, ce n’est vraiment pas simple, d’autant que nous sommes sur un territoire désertique avec des conditions météo extrêmement compliquées et de vrais défis logistiques, poursuit M. Gassilloud. Rejoindre certaines bases peut prendre une quinzaine de jours pour les troupes au sol.” Objectifs pour la France : assurer la sécurité, mais surtout développer les forces locales des différents pays, comme les forces armées du Mali (FAMA), “pour qu’elles puissent se réapproprier leur territoire et reprendre confiance sur leur capacité à lutter les groupes djihadistes”.
Lors de sa visite, Thomas Gassilloud est aussi allé à la rencontre des militaires de la force multinationale (FMN), autour du lac Tchad. Mise en place par différents pays (le Tchad, le Niger, le Cameroun, le Nigeria et le Bénin), cette force lutte contre la secte terroriste Boko Haram “qui a développé de réelles capacités au combat” et qui mène “des exactions contre les populations civiles qui ont entraîné 2,5 millions de réfugiés”. La FMN attend notamment de la France qu’elle intervienne davantage “avec des appuis aériens” face à Boko Haram.
Entin, Thomas Gassilloud a profité de sa visite au Tchad pour “renforcer les liens entre l’Assemblée nationale en France et l’Assemblée nationale du Tchad”, dont il a rencontré le président, mais aussi le président du groupe d’amitié entre le Tchad et la France. “Nous sommes bien sûr tous mobilisés sur les questions de sécurité et de développement. Notre priorité est d’impliquer davantage les parlements locaux dans l’action internationale, que ce soit en termes de sécurité ou en termes de développement, pour que celle-ci soit plus efficace et plus contrôlée”, explique l’élu qui reconnaît que “les fonds internationaux dédiés à ces régions ne sont pas toujours utilisés, disons, de la meilleure manière. Les parlements des cinq pays du Sahel ont été élus dans des conditions relativement bonnes et sont légitimes. Il est donc important de les associer”.
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