Mercredi 27 mars, les commissaires à la Défense nationale et aux Forces armées se sont réunis pour désigner leur rapporteur pour avis à la proposition de loi “visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles” dite PPL 5G.
Alors que le Président Emmanuel Macron recevait son homologue chinois pour renforcer le partenariat stratégique sino-français en pleine guerre économique avec Washington, les parlementaires de la rue Saint-Dominique se sont saisis des enjeux de Défense et de Sécurité nationale liés au déploiement de cette révolution numérique que sera la 5G dans l’hexagone
En effet, la dépendance des utilisateurs à leur smartphone et autres objets connectés est déjà exponentielle et l’utilisation de la 5G donnera accès à un flux de données et d’informations sans précédent.
Particulièrement vigilants sur les possibilités d’ingérence dans les réseaux nationaux de télécommunications et aux bons fonctionnement des services vitaux, les commissaires à la défense veillent à la présence d’éventuelles brèches dans la protection des données d’utilisateurs, notamment depuis l’apparition de menaces hybrides comme le cyber espace. Ainsi, pour la deuxième fois depuis le début du mandat, la commission de la défense nationale, s’est saisi d’un texte non budgétaire.
Ancien dirigeant d’un opérateur télécom, rapporteur à la Mission d’information sur la numérisation des armées et membre de l’OPECST (Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques), le choix du député Thomas GASSILLOUD comme rapporteur s’est donc présenté comme une évidence.
Le jeune député du Rhône, ancien chasseur alpin, s’est donc mis immédiatement en ordre de bataille : à moins de dix jours de l’examen de la proposition de loi en commission, plusieurs auditions des acteurs centraux de la sécurité nationale ont d’ores et déjà été menée comme celles de l’ANSSI, la DGE, l’ANFR ou encore la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale.
Par cette saisine, la commission de la Défense montre sa volonté d’ouverture à davantage de sujets relatifs à la souveraineté technologique. Affaire à suivre…