C’est reparti pour une nouvelle année pour le conseil de circonscription ! Après la trêve estivale, les citoyens du territoire se sont retrouvés, ce jeudi 21 septembre, à Aveize pour leur 61e séance publique, autour de leur député, Thomas Gassilloud, et du maire de la commune, Michel Bonnier.
Un choix symbolique. Pour au moins deux raisons, géographique et étymologique. Perchée à 800 mètres d’altitude au beau milieu des Monts du Lyonnais, la commune offre une vue panoramique sur le massif. Quant au nom de ce village particulièrement attachant, il trouverait son origine dans l’expression « à vue », de par la vue imprenable qu’il offre à ses visiteurs. Un lieu tout à propos, donc, pour prendre de la hauteur et mieux cerner les différents projets des mois à venir.
D’ailleurs, pendant les vacances, les groupes de travail du CDC n’ont pas chômé : cet été, ils ont pris le temps d’approfondir leurs réflexions pour présenter au député un programme d’actions chargé . Ce dernier avait profité de la journée pour rencontrer, dans l’après-midi, différents acteurs du territoire dans le cadre de ses permanences communales mobiles : le directeur du centre médical de l’Argentière en vue de l’extension du site ou encore un éleveur caprin. Avec le maire, il a fait le tour du centre-bourg pour constater les nouveaux aménagements de la place de l’église, avant de prendre place autour d’une trentaine de citoyens, dont le maire, pour ce nouveau conseil de circonscription, à l’espace Culture et Loisirs.
Fidèle à son habitude et en guise d’introduction, Thomas Gassilloud a commenté l’actualité législative : le projet de loi « Plein emploi » ; la planification écologique ; la sécurisation de l’espace numérique ; ou encore la loi immigration. S’en est suivie une séance de questions-réponses particulièrement dense. Des prix des carburants qui continuent de flamber et la proposition du gouvernement de les vendre à perte, à la situation en Afrique ; en passant par la problématique des banlieues, les discussions sont passées allégrement du national à l’international, et vice-versa. Dans la salle, on s’interroge pêle-mêle sur l’individualisme grandissant, la nécessité de responsabiliser certains parents, la protection infantile ou encore le boom de l’intelligence artificielle. L’Europe s’immisce aussi dans les débats en matière de coordination militaire, par exemple.
L’actualité du conseil de circonscription a tenu en haleine l’auditoire, durant la dernière demi-heure. A commencer par le groupe « Transition écologique ». Depuis plusieurs années déjà, ces citoyens soucieux de préserver leur environnement, entendent se pencher désormais sur la problématique de l’eau, explique Michel (de Saint-Symphorien-sur-Coise).
Pour coller aux attentes du plus grand nombre, les citoyens du CDC sont en train d’élaborer un questionnaire pour déterminer les axes de travail les plus pertinents : arrosage, traitement de l’eau, ressources… En attendant, une visite guidée de la centrale nucléaire de Saint-Alban et d’un parc photovoltaïque d’EDF est prévue le 20 octobre prochain (complet). De quoi satisfaire la curiosité de ces citoyens engagés !
Autre nouveauté de cette rentrée 2023, le conseil de circonscription propose la création d’un nouveau groupe de réflexion visant à mieux appréhender l’état du monde actuel et le contexte international. Russie, Afghanistan, Iran… Autant de sujets sensibles qui méritent d’être approfondis. Stagiaire, il y a encore quelques semaines, au sein de l’équipe parlementaire, Hanoa, étudiante en relations internationales à Lyon, est fière d’intégrer désormais le conseil de circonscription. Force de proposition, elle lance un appel à participation. Sa demande a été entendue : plusieurs participants, dont le député, ont salué sa proposition. Le nouveau groupe devrait donc se mettre au travail prochainement.
De son côté, le groupe « Education » se remet en selle après l’organisation du 4e Tour de la circo à vélo, en juillet dernier, autour des initiatives éducatives innovantes (revoir la vidéo consacrée à cet événement). Autour de Patrick (de Craponne) et de Kim (de Saint-Genis-Laval), les membres de cet atelier proposent de se mobiliser contre le harcèlement en milieu scolaire. L’actualité, malheureusement, démontre l’ampleur de la tâche et la nécessité d’agir vite face à ce problème de société lourd de conséquences. Kim propose d’organiser des visites de collèges et de lycées, notamment en zones prioritaires, pour « aborder les questions liées à la laïcité et au harcèlement scolaire ». Et plus globalement, de réfléchir aux « mesures essentielles » qu’il serait bon de mettre en œuvre, de toute urgence, dans l’Education nationale. Avec, en sus, cette volonté d’éveiller « l’esprit critique » des jeunes… comme des moins jeunes.
Après avoir visité des services de soins palliatifs (notamment Léon-Bérard à Lyon et hôpital Lyon-Sud à proximité de Saint-Genis-Laval, voir notre vidéo), et rencontré nombre de médecins, le groupe « Fin de vie » poursuit ses réflexions, alors qu’un projet de loi est en cours concernant la dépénalisation de l’euthanasie active ou du suicide assisté sous des conditions très strictes. «Des questions essentielles et profondément humaines et donc très difficiles à traiter », reconnaît Armelle (de Charbonnières-les-Bains).
Enfin, un groupe de citoyens de notre territoire travaille sur les thèmes de la défense et de la résilience nationale. Une thématique forcément chère à Thomas Gassilloud, en tant que président de la commission de la Défense et des Forces armées à l’Assemblée nationale et auteur d’un rapport parlementaire consacré à la résilience nationale. Comme le rappelle Jean-Paul (de Brignais), des membres de ce groupe ont pu échanger avec des jeunes de 15 à 17 ans lors de leur séjour de cohésion dans le cadre de leur service national universel, cet été à Saint-Martin-en-Haut dans la circonscription. D’autres se penchent sur les plans communaux de sauvegarde qui établissent, à l’échelle communale, les procédures à suivre et énumèrent les différents contacts utiles en cas d’incident majeur. La mise à jour de ces documents (avec l’appui des services préfectoraux) se révèle d’une importance capitale. « Il est nécessaire de réveiller ces plans pour savoir comment réagir et redonner plus d’autorité aux maires en cas de catastrophe », insiste Jean-Paul.
Et justement, en matière de défense, la prochaine visite de l’Assemblée nationale, le 9 octobre, mènera les citoyens (sur inscription) non seulement dans l’Hémicycle du Palais Bourbon mais aussi dans les locaux de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. Leur député, Thomas Gassilloud, brigue un deuxième mandat d’une année, à la présidence de cette commission (les élections internes sont prévues , début octobre).
Pour finir, Fabienne Tirtiaux, suppléante du député, annonce l’organisation d’un « festival des engagés » du territoire. La date et le lieu sont même déjà fixés : ce sera le 13 novembre prochain, à Vaugneray. « Vous connaissez les vidéos que nous réalisons chaque semaine, rappelle-t-elle. Nous en avons plus de 130, soit plus de 500 témoignages de citoyens, bénévoles, maires, chefs d’entreprise, etc. » Le temps d’une grande soirée ouverte à tous, l’idée serait de réunir tous ces intervenants, d’organiser des tables rondes et un grand débat sur la thématique de l’engagement. Objectifs avoués : « Pour plus de résilience et plus de bonheur ? », lance-t-elle, dans un grand sourire. Et pourquoi pas ?
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Fabienne Tirtiaux (fabienne.tirtiaux@gassilloud.fr / 06 10 52 60 71).