Retenu à l’Assemblée nationale, ce lundi 15 mai, Thomas Gassilloud a participé, dès 19h et en visioconférence, à la 59e réunion publique mensuelle des citoyens du conseil de circonscription, depuis son bureau de président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. À quelques jours du début de l’examen en séance publique de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, le député du Rhône a invité les citoyens du territoire à le rejoindre en ligne, pour échanger, comme ils en ont l’habitude tous les mois, la plupart du temps dans une commune différente de la circonscription, autour de l’actualité nationale et internationale.
Ce contexte législatif a donné à la réunion, une thématique particulière, axée autour des questions de défense et de sécurité nationale. « Depuis les années 1960, la loi de programmation militaire donne une trajectoire aux crédits militaires (…), par exemple pour la conduite de grands programmes d’armements qui ont besoin d’une visibilité sur le long terme», explique M. Gassilloud. La dissuasion militaire est notamment issue de cette fameuse LPM, instaurée à l’époque via le désormais célèbre «49.3 ». La nouvelle LPM porte un budget de 413 milliards d’€ sur la période 2024 – 2030 (contre environ 300 milliards d’€ sur la précédente), soit une augmentation de 30% des crédits de défense. C’est un budget qui reste malgré tout inférieur au budget moyen alloué pour la défense, à l’échelle mondiale (en % du PIB). Qui rappelle que les Etats-Unis dépensent, eux, quelques 700 milliards d’€ par an dans ce domaine… Un budget jugé nécessaire, notamment pour poursuivre la transformation de nos armées.
La semaine dernière, après plus de 33h de débats, la commission de la défense nationale et des forces armées a adopté la loi qui doit maintenant être examinée par les députés en séance publique dès lundi prochain, puis par les sénateurs en juin. La commission mixte paritaire (qui réunit 7 députés et 7 sénateurs) étudiera à son tour le texte qui reviendra enfin à l’Assemblée nationale pour être définitivement adopté, «l’objectif étant qu’il soit prêt pour le 14 juillet », annonce Thomas Gassilloud.
Parmi les citoyens, Stéphanie s’interroge sur la situation en Ukraine : « Il faut toujours rester prudent à ce niveau-là », confie le député qui parle d’une « contre-offensive » des Ukrainiens pour essayer de regagner du terrain, « grâce notamment aux matériels livrés récemment ». Louis revient sur les effectifs de nos armées — 250 000 hommes, « un effectif convenable », juge le député — et sur l’hypothétique projet de défense européenne. «On doit toujours notre assurance-vie à l’Oncle Sam ! »,estime Marc. « Dans le cadre du conflit ukrainien, les Européens sont très unis, temporise Thomas Gassilloud. Ils ont financé, pour la première fois, des armements et ont eu des positions extrêmement fermes sur les sanctions, ensemble, sur les leviers non militaires. Ils ont aussi travaillé sur la résilience à l’échelle européenne et dans l’innovation technologique . Une constellation satellitaire va aussi être lancée prochainement. » A la question de l’aide européenne apportée aux Ukrainiens, notamment des avions, le président de la commission de la Défense rappelle le choix de l’Europe de « fournir des matériels non-escalatoires qui ne menacent pas la Russie sur son propre territoire ».
Les discussions se poursuivent en matière de sécurité. En particulier celle des élus, alors qu’un maire vient de démissionner, dans une commune de Loire-Atlantique après l’incendie volontaire de son domicile. De l’avis des uns et des autres, l’utilisation de la force est légitime pour protéger la démocratie. Un fait divers révélateur des tensions qui pèsent aujourd’hui dans notre société. A ce propos, Agnès se dit « choquée et inquiète » par les violences des manifestations contre la réforme des retraites et les black-blocs qui s’immiscent dans les cortèges. A un degré moindre, les deux dernières réunions des citoyens du conseil de circonscription, à Yzeron et à Longessaigne, ont été perturbées par des manifestants avec casseroles et sifflets en mains. Louis invite le groupe à lire l’ouvrage collectif « Penser et panser la démocratie ».
François revient sur le Service national universel (SNU) et les missions d’intérêt général que les jeunes doivent suivre dans ce cadre. Des citoyens du conseil de circonscription ont prévu, début juillet, de suivre de l’intérieur, une journée du séjour SNU de Saint-Martin-en-Haut, aux côtés de leur député (nous y reviendrons). Regroupés en quatre ateliers de réflexion, les citoyens ont évoqué leurs projets dans les domaines de la transition écologique ; la résilience ; la bioéthique autour de la fin de vie ; et l’éducation. La prochaine séance publique du conseil de circonscription, jeudi 15 juin, reviendra plus en détail sur leurs actions. A noter par ailleurs, l’organisation du 4e « Tour de la circo » à vélo et son lot de visites et de rencontres, au fil des étapes, sur le thème, cette année, de l’éducation, vendredi 30 juin, toute la journée. « Les différents groupes sont en effervescence et au travail », félicite Fabienne Tirtiaux. La suppléante du député annonce d’ores et déjà une journée ouverte à tous à l’Assemblée nationale, le 9 octobre prochain. A suivre !
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Fabienne Tirtiaux (fabienne.tirtiaux@gassilloud.fr / 06 10 52 60 71).