Cette semaine, je suis intervenu lors d’un colloque à l’École de guerresur le thème des conséquences géostratégiques du dérèglement climatique.
J’ai démarré mon intervention en reprenant les mots des Tristes tropiques de Levi Strauss : “Le monde a commencé sans l’homme et il est possible qu’il continue sans lui”.
Les conséquences naturelles du dérèglement climatique sont nombreuses et connues : fonte des glaces, cyclones, fortes chaleurs, migrations forcées, pénuries agricoles… A terme, l’habitabilité de la planète pourrait être remise en cause.
Mais avant même cette étape, le dérèglement climatique provoquera une multiplication des crises humanitaires et militaires, avec un risque de menace pour la paix mondiale. Les rapports de l’ONU prévoient en effet 1 milliard de migrants climatiques dans le monde d’ici 2050.
En Arctique, le recul spectaculaire de la banquise suscite d’ores et déjà un regain d’intérêt pour ses ressources énergétiques potentielles, ce qui ne manquera pas de la transformer en nouveau théâtre d’affirmation de puissances.
Agir pour le climat, c’est donc aussi agir pour la paix ! Un enjeu qui doit nous pousser à aller plus rapidement et plus fort vers la transition écologique.