Le moment est-il vraiment opportun ? Dans à peine une semaine (le 8 avril prochain), les députés débattront de la proposition de loi donnant droit à “une fin de vie libre et choisie” déposée par Olivier Falorni du groupe d’opposition “Libertés et Territoires”. Réunis comme tous les mois, ce lundi 29 mars, en séance publique en visioconférence, les citoyens du conseil de circonscription (CDC) de Thomas Gassilloud ont largement débattu de ce sujet ô combien délicat et complexe. Écartée, en 2020, des discussions lors de la dernière réforme des lois de bioéthique, la question sur la fin de vie refait surface dans l’actualité du Palais Bourbon et ouvre de nouveau le débat sur l’euthanasie.
Le député du Rhône se dit perplexe, à l’égard d’un texte qui arrive en pleine pandémie alors qu’une réflexion de fond est nécessaire… Parmi les citoyens du CDC, bon nombre pensent comme lui : “Le timing est mal choisi, estime Patrick, alors que des centaines de malades meurent tous les jours de la Covid !”. Pour Kim par contre “un être humain qui en toute conscience décide de mourir pour abréger ses souffrances, ses maux, ses douleurs et ne pas devenir un poids, moral , matériel , financier à sa famille ou à la société devrait pouvoir mettre fin à ses jours et être accompagné en cela”.

Tous ne sont pas de cet avis, bien au contraire : “Oui, il faut se poser la question maintenant, plus encore à une période où trop de personnes sont malheureusement décédées à cause de la Covid, dans la souffrance et sans la moindre dignité”, répond Christian, infirmier de profession. Nicole tempère les propos, rappelant que la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie (dite “loi Léonetti”) précise déjà les droits en fin de vie. “Encore faut-il qu’elle soit pleinement appliquée”, concède-t-elle. La loi reconnaît en effet le refus de l’acharnement thérapeutique, autorise les arrêts ou limitations de traitement et admet expressément que pour soulager les souffrances d’une personne en fin de vie, peut être pris le risque d’un traitement contre la douleur ayant pour effet secondaire d’abréger la vie. “Il faut faire confiance aux équipes médicales pour les soins et l’accompagnement vers la fin de vie”, plaide une citoyenne.
Que le timing soit le bon ou pas, le conseil de circonscription est prêt à se pencher sur la question. Et le plus tôt sera le mieux. “Dès demain (mardi 30 mars)”, lance Sylvie qui propose l’organisation d’un nouvel atelier de réflexion en visioconférence.
Thomas Gassilloud a également profité de ce CDC pour revenir sur son actualité législative, notamment ses interventions de la semaine dernière, à la tribune de l’hémicycle, notamment sur la thématique des saisies des avoirs criminels ; sur les nanotechnologies, biotechnologies ; ou encore sur la santé environnementale et les zoonoses (ces maladies qui se transmettent des animaux vertébrés à l’Homme et vice-versa, comme la Covid-19). Quant à son rapport sur les réacteurs nucléaires de 4e génération, il devrait sortir en juin. A l’ordre du jour, également, à l’Assemblée nationale, la loi Climat et Résilience, issue de la Convention citoyenne pour le climat , dont les discussions en hémicycle ont démarré hier, pour trois denses semaines, et peuvent être suivies en direct sur La Chaîne Parlementaire (LCP).
Sur la transition écologique, justement, l’atelier du CDC que mène Gilles, continue ses travaux, depuis la précédente séance du CDC dédiée exclusivement à aiguiser encore davantage ses connaissances, ces citoyens envisagent de rencontrer différents experts de la question au niveau local, dans les semaines à venir.

Un autre groupe de travail se concentre, avec Marc, sur la thématique des eaux et forêts. Après un après-midi sur le terrain, à la découverte de nos forêts, une deuxième journée d’études pourrait être consacrée à l’eau et plus précisément aux retenues collinaires. “C’est un sujet crucial car notre territoire connaît des périodes de plus en plus importantes de déficit en eau”, relève Marc qui parle de « méditerranéisation » de notre climat… “Or, sans eau, il est difficile de faire progresser notre agriculture”, poursuit-il. Il en sera question lors de la 3e édition du “Tour de la circo”, prévu début juillet pour valoriser les actions à ce sujet sur le territoire. En espérant que les conditions sanitaires le permettent… En attendant, les citoyens sont attendus pour la 38e séance du conseil de circonscription, lundi 3 mai, à 19h.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Fabienne Tirtiaux (fabienne.tirtiaux@gassilloud.fr / 06 10 52 60 71).