L’aqueduc du Gier sous le feu des projecteurs ! Le projet de restauration et de valorisation porté depuis plusieurs années par la Mairie de Chaponost, a été sélectionné, parmi 250 dossiers reçus à l’échelle nationale, par la Mission Patrimoine présidée par Emmanuel Macron, sous l’impulsion de Stéphane Bern. Le monument romain qui traverse le territoire de la 10e circonscription du Rhône, est l’un des 14 sites français dont la photo a ainsi figuré sur le jeu de grattage du “Loto du Patrimoine” de la Française des Jeux. Le tirage de ce loto pas comme les autres a été organisé le 14 septembre 2018, à la veille des Journées du patrimoine. Les fonds récoltés, estimés entre 15 et 20 millions d’euros selon le succès de l’opération, serviront en priorité à participer au financement de ces projets emblématiques.
En tant que suppléante de Thomas Gassilloud, Fabienne Tirtiaux a représenté, dimanche 16 septembre, le député (en mission parlementaire, ce jour-là, en Guyane) à l’occasion d’une visite, sur le terrain, en présence de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.
Le projet de restauration de l’aqueduc, soutenu par Thomas Gassilloud auprès des autorités nationales, est une illustration du lien et de l’action nécessaire, entre le territoire local et le national, pour valoriser et défendre des projets d’envergure, tel que celui-ci, qui fédèrent toutes les communes concernées et, à travers elles, tout une population.
Bâti entre le Ier et le IIe siècle de notre ère, sous le règne de l’empereur Hadrien, l’aqueduc romain du Gier alimentait en eau la ville antique de Lugdunum. Il est le quatrième et dernier aqueduc construit à Lyon. Cette construction avait pour fonction d’amener l’eau du Gier à Lyon depuis Izieux près de Saint-Chamond (Loire) où il captait l’eau du Gier. Il parcourait 86 kilomètres, dont 6 sur la commune de Chaponost, avec une alternance de sections enterrées et aériennes permettant de gérer la variété du relief.
Avec ses 86 km de long, c’est un des plus longs aqueducs romains connus. Il traverse vingt-trois communes : onze dans la Loire et douze dans le Rhône. C’est l’une des plus importantes réalisations romaines dans le domaine hydraulique et l’un des plus grands au monde. Il est inscrit sur la totalité du site du Plat de l’Air, à Chaponost, à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 18 février 1991. Le réservoir et le rampant du siphon du Plat de l’Air ont été classés au titre des Monuments Historiques en 1900. Les abords de l’aqueduc du Plat de l’Air font partis d’un site inscrit.
L’aqueduc romain du Gier à Chaponost est exceptionnel de par l’alignement de 92 arches dont 72 sont encore visibles dans toute leur élévation sur plus de 550 mètres de long. Cet ouvrage hydraulique de grande technicité s’étend sur six kilomètres sur la commune de Chaponost, apparaissant à l’air libre sous forme d’arches ou de murs (sites du Plat de l’Air, du Guichardet, du Garon, de la Colombe et de la Gagère) ou encore de réservoirs de chasse (site du Plat de l’Air) et de fuite (site de la Gagère), ou passant sous terre (notamment site de la Madone). Cet alignement s’achève par quatre arches surmontées du réservoir de chasse du siphon de l’Yzeron. Le siphon est une conduite forcée qui permet de franchir une vallée trop profonde. Cette conduite fonctionne selon la loi des vases communicants.